Un agréable après-midi du mois de juillet, quelques rayons de soleil vous caressent le visage, un doux parfum de lavande vient délicatement embaumer votre nez pendant que vous dégustez, assis sous l’ombre d’un peuplier, une savoureuse glace à la pistache, votre préférée. Le tableau idyllique d’un délicieux début d’été que rien ne pourrait venir gâcher, vous en avez à ce moment-là, la certitude.

Mais soudainement, votre nez commence à vous gratter. Mince, votre gorge aussi ! Et vos yeux, pourquoi commencent-ils subitement à vous piquer ? Et voilà, le premier éternuement d’une longue série retentit sourdement, sans prévenir. Sur le coup, votre glace à peine entamée tombe sur vos sandales et vous constatez avec amertume que votre allergie au pollen, elle aussi, comme l’été, a bien fait son grand retour. Ah non pas cette année, décidez-vous ! Exclu que vous vous ruiniez à nouveau en paquet de mouchoirs et gouttes pour les yeux, et surtout, exclu de devoir encore dire non à tous les pique-niques et autres sorties estivales sous peine de déclencher une crise d’asthme à chaque bosquet croisé. C’est décidé cette fois, vous allez prendre les choses en main.

Bon, comme toutes ces dernières années les remèdes classiques n’ont malheureusement pas franchement fonctionné, vous optez pour une approche plus douce, et c’est là que nous intervenons. Pour vous, nous sommes allés à la rencontre de deux spécialistes de la médecine naturelle qui vous expliqueront comment venir durablement au bout des allergies, sans passer par la traditionnelle et coûteuse case pharmacie.

Une tisane par jour rend le rhume moins lourd

Nous commençons notre investigation en faisant un premier arrêt dans la boutique « Santissa » tenue par Monsieur Raymond Cousin, spécialiste des plantes et de leur utilisation dans la médecine douce. Et si ce nom vous dit quelque chose, c’est peut-être grâce à sa maman Germaine Cousin et ses célèbres remèdes maison qui ont déjà fait l’objet d’un article sur notre site. C’est une véritable histoire de famille qui se joue pour ce duo mère-fils, passionné par la nature et désireux de partager son savoir autour d’eux.

Nous entamons avec enthousiasme notre discussion et un élément vient tout de suite tirer son épingle du jeu : le cassis. En effet, ce petit fruit rouge a de véritables vertus curatives, si toutefois il est bien utilisé. Ce dernier peut être consommé sous deux formes distinctes : en tisane ou en teinture mère (une solution hydroalcoolique issue d’un mélange de plantes fraîches et d’alcool), selon votre préférence. Le mieux pour booster votre système immunitaire est de faire une cure durant l’automne ou l’hiver, afin de vous préparer pour le printemps et l’arrivée fracassante de votre ennemi pollinique.

« L’idéal serait de faire des cures de 3 semaines en buvant une tisane par jour, puis de faire une semaine de pause afin d’éviter une forme d’accoutumance » me confie Raymond Cousin. Et pour ceux qui ne sont pas amateurs de tisane, l’autre option est de diluer 25 gouttes de teinture mère dans de l’eau, le tout à consommer trois fois par jour si on veut se garantir un printemps loin des éternuements.

Une recette pour vos narines

Afin de mener notre enquête correctement, nous devons également penser aux moins prévoyants qui sont passés à côté des précieux rituels préventifs de Monsieur Cousin, et qui n’ont pas armé leur système immunitaire en avance. Afin de traiter au mieux ces symptômes allergiques naturellement, il existe plusieurs options possibles. Sur Santissa.com, on retrouve notamment le spray nasal « je respire », une solution physiologique faite maison au sel terrestre et mélange d’hydrolats, qui nettoie naturellement et en profondeur vos muqueuses nasales et diminuent les difficultés respiratoires. Un moyen efficace pour dire adieu aux nez congestionnés et aux éternuements. Très réputée en cas d’asthme, d’angine de poitrine et de bronchite, la cure de vin de persil est également une méthode efficace pour combattre les symptômes de vos allergies. Pour réaliser cette recette ancestrale, voilà ce qu’il faut :

  • 1 bouquet de persil frais
  • 1 litre de vin rouge
  • 2 cc de vinaigre de pommes
  • 300 grammes de miel

La recette : Faites cuire le vin, le vinaigre et le persil à feu doux dans une casserole durant une dizaine de minutes. Laissez ensuite refroidir le mélange, puis faites fondre le miel et ajoutez-le à la préparation. Votre précieuse mixture peut ensuite être conservée dans une bouteille au frais, puis être consommée à raison d’environ 1 dl une fois par jour pour bénéficier de tous ces bienfaits.

Attention : Notez que cette recette est vivement déconseillée aux personnes souffrant d’hypotension.

Des remèdes maison comme celui-là, la famille Cousin en connait des dizaines dont ils ont d’ailleurs écrits un livre. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous recommande donc la lecture de l’ouvrage « Les remèdes de grand-mère ne se perdront pas », disponible directement via le site www.santissa.com. Cette bible de la médecine douce vous permettra d’apprendre à vous occuper de votre corps avec des méthodes simples mais efficaces, et vous rappellera avec nostalgie et tendresse les précieux conseils de votre grand-maman. Nous terminons cet entretien avec en notre possession, une petite sélection d’armes naturelles pour continuer vaillamment notre guerre du pollen. Une guerre qui nous entraine maintenant vers un tout autre univers : celui du jeûne.

Et le jeûne ?

Pour cela, nous avons rendez-vous avec l’une des grandes spécialistes suisses du domaine, Madame Isabelle Van Wynsberghe. Thérapeute spirituelle, conseillère en nutrition de santé, enseignante de yoga et auteure, c’est une femme aux multiples casquettes avec qui j’ai le plaisir d’échanger durant près d’une heure. Difficile de rester focalisé uniquement sur la thématique des allergies, tant le jeûne est une pratique plurielle qui agit sur l’ensemble de notre organisme, mais tâchons de revenir un peu à nos urticants moutons.

Première bonne nouvelle, le jeûne peut effectivement avoir un effet positif sur le traitement des allergies, particulièrement lorsqu’elles touchent la peau et le système respiratoire. Pour parvenir à des résultats, il faut avant tout comprendre le fonctionnement de notre corps, et pourquoi le fait de le priver de nourriture durant une période donnée peut nous être bénéfique.

En réalité lorsque nous ne mangeons pas pendant plusieurs jours, cela permet en premier lieu d’arrêter l’ingestion d’allergènes supplémentaires, puis ensuite à notre système digestif de se reposer et à nos autres organes de se purger. Cela va faciliter l’élimination des toxines dans le corps et participer à booster l’ensemble du système immunitaire, ce qui peut notamment avoir un effet sur les allergies. Cependant, il est important de comprendre que le corps va d’abord traiter ce qui est le plus important à soigner, me fait remarquer Madame Van Wynsberghe.

Ce grand ménage de printemps de l’organisme a pour but de détoxifier le corps dans son ensemble, il est donc impossible de prédire précisément quelle sera son action. L’autre élément important à comprendre dans la pratique du jeûne est la manière dont on va l’effectuer. « Certains ont besoin d’un accompagnement pour tenir le coup, et d’autres y parviennent parfaitement seuls. S’il n’y a pas de contre-indications médicales, il n’y a pas d’obligation à être guidé durant ce processus, mais il faut être correctement renseigné ». Ajoute la spécialiste.

Mais alors, comment jeûner « correctement » me demanderez-vous ?

Jeûner oui, mais comment ?

En réalité, notre corps a besoin d’une préparation, m’explique-t-elle. Lorsque l’on décide de jeûner durant une semaine, nous avons également besoin d’une semaine en amont pour habituer notre corps et commencer à le détoxifier en douceur, puis d’une semaine pour reprendre une alimentation dite « normale ».

Afin de préparer correctement son organisme, il faut supprimer progressivement des groupes d’aliments de notre routine. L’idéal est de commencer par les produits d’origine animale et les stimulants comme le café, les sucres ajoutés et l’alcool, pour terminer avec les fruits et les légumes, derniers à devoir s’éclipser du tableau. Le même processus est à observer dans l’autre sens lorsqu’il s’agira de s’alimenter à nouveau. En faisant cela, le corps s’habituera doucement à la privation de nourriture et le jeûne sera bien plus facile à effectuer, et bien moins frustrant.

D’ailleurs et afin de rassurer tous les épicuriens qui comme moi, sont tentés par l’expérience mais doutent sérieusement de leur résistance à l’appel du frigo, l’exercice est parait-il bien moins pénible qu’il n’y parait.

En effet au bout du deuxième jour, le corps s’habitue doucement, mais sûrement à ce nouveau rythme et enclenche un processus d’auto-restauration. C’est ensuite une sensation agréable de clarté qui vient souvent s’installer, remplaçant la frustration du début.   « Une chose qu’il est important de noter est que parfois à l’issue du deuxième jour, il peut y avoir une recrudescence des symptômes que l’on souhaite éliminer. C’est totalement normal, c’est le corps qui se purge, mais cela peut être impressionnant et c’est le moment où il ne faut surtout pas lâcher ». Ajoute Madame Van Wynsberghe qui me confie ensuite, avoir été dans ce cas-ci lors de l’un de ses premiers jeûnes pour traiter un problème d’angine.

« La clé pour que les effets du jeûne soient constants, c’est de réitérer l’expérience régulièrement, comme par exemple en cycle d’une semaine tous les 6 mois. C’est comme cela qu’on renforce durablement son système immunitaire ». Conclut-elle.

Et si vous souhaitez de plus amples informations concernant le travail de Madame Van Wynsberghe ou que vous êtes tentés par une retraite de jeûne avec un accompagnement adapté, je vous invite vivement à consulter son site internet : www.jeuner-detox.com.

Alors malgré mon amour certain pour les barbecues et les verrées estivales en terrasse, j’avoue être véritablement tentée par l’expérience du jeûne, et pas uniquement pour soigner mon tenace rhume des foins. Si c’est fait consciencieusement et avec une bonne dose de motivation, c’est une approche qui parait semblable à une véritable bouffée d’air frais pour notre organisme, et ce peu importe les problèmes de santé que l’on rencontre. Je conclus donc cet article avec enthousiasme, en espérant avoir glissé dans vos bagages suffisamment d’armes naturelles pour que vous puissiez passer un été en toute légèreté loin des tracas, du stress et des allergies.

Pascale Tardin