« La mémoire n’est pas une faculté, c’est la façon d’enregistrer et elle dépend de l’état de calme et de l’ordre dans le cerveau. »
Dr Roger Vittoz

Cette définition de la mémoire en étonnera certainement plus d’un car pour beaucoup, la mémoire est considérée comme une faculté.
Le Dr. Vittoz n’a pas beaucoup parlé de la mémoire, car à l’époque (années 1900) la science n’avait pas à sa disposition les moyens techniques d’investigations qu’elle possède aujourd’hui. Mais nous approfondissons chaque jour nos connaissances sur le fonctionnement cérébral et sur la mémoire. Ainsi nous voyons aujourd’hui àquel point les découvertes empiriques du Docteur sont corroborées par certaines avancées scientifiques en matière de neurologie.

Alors, comment améliorer ou sauvegarder notre mémoire ?

1) établir le calme
Que notre mémoire soit visuelle ou auditive, c’est l’état de notre cerveau qui déterminera la qualité de la mémorisation.
Pour établir le calme et l’ordre dans le cerveau, nous devons faire appel à la réceptivité. C’est pour cela qu’en Vittoz, la réceptivité est la base de toute la méthode.
En réceptivité, le cerveau est au repos; il n’y a plus d’interprétation, de jugement.
La pensée a marqué un stop. Comme dans l’inspire, il y a une récupération d’énergie, une ouverture et une disponibilité à accomplir une tâche.
Plus l’accueil de l’image ou du son sera simple, direct, immédiat, plus la mémoire sera fidèle.
Rappelons-nous donc qu’il ne s’agit pas de réfléchir -donc être émissif- mais simplement d’être dans l’accueil: voir, entendre au lieu de penser à ce que l’on regarde ou à ce que l’on écoute.
Plus la réceptivité sera pure, plus les résultats en seront étonnants.
Plus la sensation passera par nos organes sensoriels, plus longtemps nos cellules en garderont l’engramme.
Il ne sera plus nécessaire de relire x fois le même texte pour le retenir, ni de faire appel à des moyens mnémotechniques pour se souvenir d’un mot ou d’une expression.

2) Les maladies de la mémoire
Avec l’âge, certaines personnes se plaignent de troubles de la mémoire.
Leur inquiétude les stresse, augmentant ainsi leurs troubles, et ils tombent alors dans un cercle vicieux, rejetant leurs problèmes sur le vieillissement de leurs fonctions cérébrales.
Bien sûr, il existe des maladies neurologiques graves, mais ce n’est pas l’apparition de certains troubles qui détermine forcément la présence de ces maladies là.
Alors, rétablissons le calme, la détente dans notre cerveau et dans notre organisme, éliminons le surplus de stress, restons dans une attention sans tension, et nous aurons fait là des progrès considérables.

3) Ce qu’il faut éviter:
Vittoz disait « c’est la crainte de ne pas se souvenir qui nuit à la mémoire ».
Il nous est tous arrivé de penser: « je ne dois pas oublier de faire ceci ou cela ».
C’est justement cette formulation-là qui doit être évitée, car le cerveau ne connaît pas la forme négative.
Ce n’est que le mental qui interprète, qui transforme cette négation en affirmation. Mais le cerveau a déjà enregistré: « je dois oublier… »

4) Et pour l’avenir…
Nous pouvons également projeter des actes simples ou très importants à réaliser dans le futur.
Pour cela, il existe un exercice appelé: l’acte différé.
Il est malheureusement impossible de l’expliquer par courrier, car il doit être induit par le thérapeute. Mais ce qui est sûr, c’est que bien exécuté, il est d’une efficacité incontestable.

5) Conclusion
Nous voyons donc à quel point la qualité de la réceptivité aura un impact sur la mémorisation, car nous favorisons alors la prise de conscience; nous sommes sans tension dans un état actif et non passif.
Nous avons vu dans la chronique sur la réceptivité que l’acte conscient, senti et non pensé, est mémorisé de la manière la plus simple qui soit.

 

La mémorisation dépendra donc de la qualité de la réceptivité.
C’est pourquoi nous insistons particulièrement sur l’expérience personnelle car la pratique constitue l’essentiel de la méthode et laisse peu de place à la théorisation.

De: Charly Zaradez, thérapeute de la méthode Vittoz