Plus nous vieillissons, plus notre cerveau perd de son volume et de ses facultés. Cette dégradation, d’autant plus aggravée par le stress ou l’anxiété, peut aller jusqu’à la démence ou la maladie d’Alzheimer. La bonne nouvelle ? Ce déclin n’est pas inévitable, et il existe bien des moyens de sauver nos capacités cognitives.

 

Même si une vie exemplaire ne protège pas intégralement des risques, quelques ajustements à notre vie quotidienne permettent de les réduire fortement. Outre les classiques activités sportives et cognitives régulières, une pratique pourrait bien s’ajouter à la liste : la méditation.

 

Le principe de base de la méditation est de fixer notre concentration sur quelque chose tout en prenant conscience des stimuli perturbateurs qui viendraient l’interrompre. Méditer renforce donc entre autre notre capacité d’attention, la gestion de nos émotions et la conscience de notre rythme cardiaque. Des études ont démontré que les zones du cerveau qui subissent le plus les effets de l’âge ont effectivement été consolidées après des séances de méditation.

 

Une autre étude portant sur des personnes atteintes d’Alzheimer a montré que la maladie progressait plus lentement chez les sujets méditant régulièrement. Cette découverte soulève l’hypothèse que la méditation pourrait servir préventivement si pratiquée suffisamment tôt.

 

Les doux rêveurs pourraient penser que laisser leur « mode rêverie » tourner à plein régime sans le contrôler est gage d’imagination et de créativité. Au contraire, il peut même mener à un déclin cognitif et à la maladie d’Alzheimer. Un cerveau continuellement en mode autopilote finira par s’user, comme une batterie qu’on laisserait constamment connectée au secteur. En méditant, nous apprenons à maintenir notre concentration et à prendre conscience de nos moments de rêverie. Nous pouvons alors mieux profiter de ces derniers, tout en protégeant notre tête !

 

La méditation semble donc prometteuse pour la préservation d’un cerveau sain, mais certaines découvertes à ce sujet restent encore à confirmer. Cependant, en attendant les résultats des prochaines études nous pouvons toujours faire nos propres expériences, et constater par nous-mêmes les effets d’une méditation régulière sur notre vie !

 

Source : CHETELAT Gaël, LUTZ Antoine, « Un cerveau plus jeune en méditant » in Cerveau & Psycho, Décembre 2017, n°94, p. 44-50.