Après un chemin de vie tourmenté, Sandra Hirt est devenue kinésiologue et pratique aussi l’hypnose, les Access Bars, la PNL et la biorésonance. Elle sélectionne les thérapies les mieux adaptées au maux de ses patients.

 

Pouvez-vous présenter votre parcours et vos activités ?
Depuis ma plus tendre enfance, j’ai eu un parcours de vie assez compliqué, mais aujourd’hui, à 38 ans, je suis pleinement heureuse. J’ai deux petites filles de trois ans et vingt mois et un conjoint adorable.
Mais pour en arriver là, il m’a fallu faire face à bien des turbulences. J’étais épileptique et dépressive, mon père était alcoolique, et les rapports avec mon beau-père n’ont pas été faciles. Je me suis droguée à l’herbe de 16 à 33 ans, j’ai été contrainte d’avorter, et à 30 ans, j’ai fait une tentative de suicide, résultant d’une situation de mobbing à mon poste de travail.

Pour soigner mon épilepsie, j’ai tout essayé, mais les résultats n’étaient pas à la hauteur de mes attentes. En plus, j’avais des problèmes de peau et j’ai entendu parler de kinésiologie. J’ai choisi une kinésiologue au hasard. En une seule séance, elle a résolu ces dysfonctionnements dermatologiques. Nous avons ensuite travaillé sur mes autres problèmes de santé. Puis, j’ai entrepris la formation, durant laquelle on travaille en permanence sur soi-même. Il y a des cours de tronc commun qui sont plutôt liés à la psychologie. J’ai trouvé ma voie.

En fait, j’ai toujours été attirée par le monde médical, notamment les médecins de famille qui prennent le temps d’écouter, de comprendre.
Par la suite, j’ai enchaîné plusieurs techniques différentes, parce que je considère que ce n’est pas une technique seule qui va être le miracle, qu’elle va tout guérir. Toutes les techniques que j’utilise, je les teste sur moi-même d’abord. Puis, j’adapte mon approche, en prenant un peu de chaque technique, selon mon ressenti par rapport à la personne qui me consulte.
Dans ma pratique actuelle (je pratique depuis deux ans, mais en intercalant mes grossesses), j’utilise la kinésiologie comme base sur laquelle j’ajoute ce qui me paraît adapté à la personne, par exemple l’hypnose.
Je propose aussi la biorésonance, en l’intégrant dans la séance, sans coût supplémentaire. Je m’y suis intéressée parce que ma fille est allergique aux protéines bovines, et il y a du lait ajouté partout ! La biorésonance n’est pas une baguette magique, il a tout de même fallu dix séances. La personne qui la pratiquait semblait ne pas s’occuper de ma fille. Nous étions là et nous attendions que « ça se passe », nous ne savions pas ce qu’elle faisait. C’était très désagréable, il n’y avait aucun accompagnement, je me suis sentie délaissée. Même si ça a marché, je ne souhaite pas agir de cette manière avec les personnes qui me consultent !

 

Comment déterminez-vous la technique qui correspondra le mieux aux attentes ?
Je travail énormément au feeling, je sens les choses, une sorte de sixième sens. Il est clair que si une personne vient pour une séance de kinésiologie et qu’elle ne veut pas entendre parler d’hypnose, je vais faire ce qu’elle demande, même si je pense que l’hypnose – ou une autre technique – aurait été bonne pour elle. Je propose et si la personne ne le souhaite pas je m’en tiens à son vœu.
Fondamentalement, mon approche est globale, il y a des techniques pour le corps, il y en a d’autres pour la tête. Tous les déséquilibres du corps et de la tête devraient être « rééquilibrés ». C’est pourquoi, je propose la biorésonance pendant la séance de kinésiologie, et je pratique les access bars ou l’hypnose en parallèle. Soigner une personne seulement pour les symptômes n’entre pas vraiment dans mes vues. Il faut s’occuper de tout et cela pour toutes les pathologies. Par exemple, pour les allergies, il y a un stress et donc si on traite une allergie, il faut aussi soigner le stress. La personne allergique finit par se programmer en fonction de cette allergie. Ce sera donc une technique d’hypnose ou de PNL qui va être efficace en profondeur.
Dans ma jeunesse, j’ai subi tellement de souffrances. Certes, j’avais peur de m’ôter la vie, j’espérais au fond de moi qu’un accident apporterait la solution sans que je doive passer à l’acte. Les épreuves de ma vie me permettent d’être dans le non-jugement avec mes patients. Je cherche toujours ce qu’il y a derrière. Dans la PNL, tout ce qu’on fait, on le fait pour soi, dans un premier temps. Souvent, les personnes se reprochent les actes qu’elles ont commis, mais c’est pathologique. Ça n’excuse pas, mais ça permet de comprendre et de ne pas juger. Je perçois les souffrances extrêmes.
Les traumatismes s’inscrivent dans notre ADN, mais ce n’est pas irréversible. Je conseille aux femmes de travailler sur leurs traumatismes AVANT d’avoir des enfants, afin de ne pas les reporter sur eux.

 

Quelle serait votre prochaine formation ?
Au fond, je n’en sais rien. Ce sont des envies qui arrivent par hasard. Je m’intéresse à la technique des Access Bars. Par exemple, j’ai été harcelée à l’école par les autres enfants. Ils m’appelaient « la grosse ». J’en étais arrivée à rêver d’être anorexique… mais j’aime trop manger ! Alors, je me faisais vomir discrètement. Je n’ai jamais réussi à atteindre un sous-poids, mais je faisais des crises de boulimie. Et j’étais tellement triste entre la maison et l’école que je mangeais pour me consoler… et me faisais vomir ensuite. J’ai voulu déposer ce traumatisme et cela m’a beaucoup aidée. Maintenant, je n’en veux plus aux auteurs de ces actes violents, ce n’est pas effacé, mais cela ne me fait plus mal. Aujourd’hui, je ne me sens pas grosse, mais pas fine non plus. Au fond, je sais que je suis bien équilibrée, mais si je me regarde dans un miroir, je ne me vois pas mince. Il y a donc encore des points à régler. La conséquence positive : comme je ne veux pas prendre de poids, je soigne mon alimentation !

 

Pouvez-vous citer des exemples de résultat obtenu ?
Quelle que soit la technique utilisée, le patient doit s’impliquer, s’investir. Certaines personnes ne cherchent qu’à déposer leurs problèmes sur les épaules du thérapeute. Donc, une personne qui souffre de troubles alimentaires et qui veut les régler sans changer de mode de vie n’aboutira à rien ! Il y a des exercices à faire à la maison, il faut s’auto-recadrer. Cette personne ne reviendra pas, parce qu’elle estime que je ne peux pas l’aider.
Une de mes patientes est venue pour une séance d’hypnose. Mais en même temps, elle n’avait pas envie de lâcher prise. Donc, cela n’a pas fonctionné. Je lui ai proposé d’utiliser plutôt la kinésiologie et le résultat a été excellent. L’hypnose aurait été a priori adaptée, mais les conditions de base n’étaient pas réunies.
Une autre personne souffrait de cystite chronique, ainsi que d’impatiences dans les jambes. Le problème des jambes est lié à un déséquilibre du SNC ainsi qu’à d’éventuelles carences, la biorésonance sera salvatrice. Pour la cystite, en combinant approche psychologique et biorésonance, j’ai trouvé que l’origine remontait à un viol ancien. Le mécanisme psychologique était : si j’ai une cystite, je ne peux pas avoir de rapports sexuels, donc je ne ravive pas ce traumatisme enfoui en moi.
Ou encore, une patiente atteinte de recto-colite hémorragique. Sa vie sociale était un véritable calvaire, dépendant totalement de la proximité d’un WC. Nous avons pu travailler sur le stress et elle a vu une nette différence. Je n’ai plus de nouvelles et j’en déduis que ça va bien pour elle, que ça lui a changé la vie.
J’ai aussi soigné une personne qui avait subi un viol à l’âge de 4 ans. Elle ne tombait que sur des hommes maltraitants. Après quelques séances, sa vie a changé. Au départ, elle ne se souvenait pas qu’elle avait été violée. Par la kinésiologie, elle a commencé à rêver et cet acte est remonté en surface. Elle est à nouveau heureuse, après avoir quitté son conjoint et son emploi où elle était mobbée. C’était un cercle vicieux.
Une cliente exerçait le métier de call girl de luxe. Elle n’en pouvait plus de cette vie, mais ne savait pas comment s’en sortir. Nous avons travaillé sur son passé, sur sa relation avec son père. Aujourd’hui, elle a complètement changé de vie, elle a ouvert un bureau dans la branche immobilière. Elle vient ici de temps en temps, lorsqu’elle en ressent le besoin.

 

Comment choisit-on un bon thérapeute ?
D’abord, écouter son ressenti. Ou, on va sur Internet et on trouve quelque chose qui nous « parle ». Pour ma part, je cherchais quelqu’un à proximité de mon travail, il y avait trois kinésiologues qui répondaient à ce critère et j’en ai choisi une au hasard. Elle s’est révélée être celle dont j’avais besoin. Si, pour une raison quelconque, la personne qui vient me consulter maintenant ne se sent pas à l’aise, elle doit s’écouter. Ce n’est pas un problème pour moi si elle arrête, je ne le prends pas personnellement.
Il faut faire confiance à ce qui arrive, ouvrir les yeux, saisir le petit clin d’œil du destin.
Il faut aussi rester ouvert à l’inexplicable, ne pas se décourager si ça n’a pas fonctionné à la première tentative. Parfois, quelque chose se passe quand même, plus tard, même si cela ne se voit pas tout de suite.
Mais il faut être attentif quand même à la formation du thérapeute. Ce n’est pas en passant 4-5 week-ends en séminaire qu’on devient thérapeute. Pour la kinésiologie, par exemple, il faut suivre mille heures de cours. On doit connaître le corps humain, je pense que c’est essentiel. Le cerveau gère pratiquement tout, et c’est ce qu’on apprend dans les cours d’anatomie et de pathologie.
Les labels RME et ASCA sont aussi un critère fiable.

Il faut penser que la journée sera bonne pour qu’elle soit véritablement bonne ! C’est ainsi que je suis devenue pleinement heureuse. J’arrive toujours à trouver un côté positif à ce qui m’arrive. Chaque jour, la vie nous met devant certaines situations, agréables ou non. L’important, c’est la façon dont on va les appréhender.

Photo de Sandra Hirt

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